C’est souvent le rêve de ceux qui construisent : installer leur propre chauffage central. Cette installation permet de poser les radiateurs selon ses envies et de se faire plaisir pour avoir un maximum de confort. L’installation du chauffage central, c’est aussi le choix des économies d’énergie donc d’une réduction substantielle des factures. Comment procéder à l’installation du chauffage central ? Quelle méthode utiliser ? À quoi faut-il penser ? Ou-plombier vous répond.
L’installation d’un chauffage central correspond à la mise en place d’un réseau composé de radiateurs à eau (appelé émetteurs) dont l’énergie provient d’une chaudière que l’on nomme générateur. Les chaudières les plus courantes sont les chaudières au fioul (chaudière au fioul ou à condensation fioul), les chaudières à gaz (chaudière à gaz ou à condensation gaz) au bois (plus récemment aux granulés bois), ou à l’électricité (pompe à chaleur, chaudière électrique). Le générateur et les émetteurs sont reliés par des canalisations qui peuvent être en différents matériaux.
Il existe trois types de réseaux qui peuvent présenter certaines variantes au cas par cas :
Il forme une boucle qui parcourt l’ensemble des pièces de la maison et retourne à la chaudière. Le circuit est en série. On identifie une perte de chaleur à chaque sortie de radiateur. C’est son principal inconvénient, car en bout de ligne, le dernier radiateur recevra une eau refroidie. C’est par le choix de la dimension des radiateurs que l’on pourra résoudre cette différence. La surface des derniers radiateurs devant être supérieure aux précédents.
Il faudra donc bien penser le réseau, car qui lorsque le radiateur est plus grand, l’espace disponible est réduit. Ce système empêche l’installation de tout thermostat. Son installation est rapide mais plus contraignante. Dans les faits, ce système est intéressant si les radiateurs sont disposés sur le pourtour du logement. On ne pourra pas dépasser dix radiateurs. Aujourd’hui ce système est très peu utilisé, car un certain inconfort est causé par la perte d’énergie trop importante entre le premier et le dernier radiateur.
C’est le réseau le plus courant. On installe deux circuits depuis la chaudière :
Pour un bon équilibrage, on préférera une installation type Tichelmann, c’est-à-dire que les longueurs de chaque circuit (aller et retour) seront identiques. Il existe trois types d’installation pour une distribution bitube : en parapluie, en chandelle ou en drapeau. C’est l’architecte qui définira le choix en fonction des logements.
La présence de nouveaux matériaux moins cher, comme le PER (polyéthylène réticulé) ou le multicouche qui remplacent progressivement le cuivre permet le rêve de tout installateur : créer des lignes d’alimentation totalement indépendante. Ce matériau est, d’autre part, très facile à manier. Les raccords sont facilement ajustables. Dans un réseau en pieuvre, chaque radiateur est alimenté en eau chaude grâce à une nourrice qui se trouve à la sortie de la chaudière. De la même façon chaque sortie de radiateur à un retour direct vers une nourrice en connexion directe avec la chaudière. Ainsi, chaque réseau est autonome, ce qui facilite les dépannages en cas de fuites ou de problèmes divers sur les radiateurs. Ce système est très utilisé pour le chauffage au sol où chaque boucle sera donc unique. Néanmoins, ce système est plus compliqué à mettre en place dans le cadre d’une rénovation.
On trouve des radiateurs en acier, en fonte ou fonte d’aluminium. Ils se présentent sous diverses formes : verticale, horizontale, extra-plate, sur-mesure ou plinthe :
La pose des radiateurs s’effectue selon les étapes suivantes :
Avec une entrée haute et une sortie basse côté opposé, le fluide se déplace en diagonale ce qui favorise l’émission de chaleur. C’est le meilleur rendement. Le radiateur possède un robinet de réglage d’entrée (parfois, il s’agit d’une tête thermostatique encore plus précise.) qui permet d’isoler le radiateur sans perturber le fonctionnement des autres émetteurs. Les radiateurs possèdent une purge à l’opposé de la tête thermostatique. Elle permet d’évacuer les poches d’air dans le radiateur. Cette opération aura lieu lors de la mise en route de l’installation et s’effectuera sur chaque appareil. Aujourd’hui, on installe des purgeurs automatiques. Sur la partie opposée à l’entrée d’eau chaude, mais sur la partie basse, se trouve un té de réglage que l’on peut fermer pour isoler le radiateur et si besoin le vidanger pour le nettoyer ou le remplacer.
Il existe plusieurs types de chaudières. Il faut souvent effectuer l’installation de votre chauffage central par un chauffagiste professionnel, et plus particulièrement la chaudière. En effet, certaines normes très précises sont à respecter. D’autre part, en ce qui concerne le gaz, contacter un professionnel est une obligation légale.
Toutes ces questions doivent être bien analysées. C’est l’architecte qui mènera la réflexion, mais le propriétaire devra prendre la décision finale quant au choix de l’énergie qui sera utilisée.
Une fois les questions relatives à la chaudière analysées, le professionnel qui interviendra effectuera la pose de la chaudière selon les étapes suivantes :
Deux points principaux peuvent être pris en compte pour optimiser l’installation du chauffage central :
Il est très difficile de chiffrer le coût d’installation d’un chauffage central, car il dépend de nombreux éléments comme le choix de l’énergie dont dépendra le prix de la chaudière, les besoins en énergie, l’isolation de l’habitation, etc. On estime le prix d’un chauffage central entre 8 000 et 10 000 euros pour un réseau avec chaudière gaz basique et environ 7 radiateurs aciers. Pour avoir un devis précis, mieux vaut s’adresser directement à un professionnel. Lorsque l’on effectue une rénovation, les coûts seront en général nettement supérieurs. En effet, de nombreuses modifications de la structure du réseau seront nécessaires. Il est important de posséder un devis détaillé pour identifier l’ensemble des modifications à réaliser.